5 bonnes pratiques contre le phishing

Le phishing, ou hameçonnage, reste aujourd’hui l’une des premières causes de cyberattaques dans le monde.

Sous des apparences souvent anodines, un email frauduleux, un SMS suspect, un lien malveillant ou une page de connexion falsifiée, le phishing vise à tromper la vigilance des utilisateurs pour voler des identifiants, des données bancaires ou des informations sensibles.

Chaque jour, des milliers d’entreprises sont confrontées à des campagnes d’hameçonnage sophistiquées. Ces attaques coûtent cher, en argent comme en réputation.

Pourtant, avec quelques bonnes pratiques simples et efficaces, il est possible de réduire considérablement les risques.

Découvrez les 5 mesures essentielles pour protéger votre entreprise, vos collaborateurs et vos données contre le phishing.

1. Renforcez l’accès à vos comptes avec l’authentification multifacteur (MFA)

Les attaques de phishing ciblent souvent les identifiants de connexion : un mot de passe intercepté suffit parfois à compromettre tout un réseau.
Lauthentification multifacteur (MFA) ajoute une seconde barrière de sécurité un code temporaire, une notification mobile, ou une clé physique, qui empêche les pirates d’accéder à un compte, même s’ils ont le mot de passe.

Comment la mettre en place efficacement

  • Activez le MFA sur tous les comptes critiques : emails, ERP, CRM, outils cloud, portails RH.

  • Privilégiez des méthodes modernes (clé FIDO2, authentificateur d’application) plutôt que le simple SMS.

  • Combinez le MFA à une politique stricte de mots de passe (renouvellement régulier, complexité minimale, interdiction des doublons).

  • Surveillez les connexions suspectes depuis de nouveaux appareils ou zones géographiques.

Les bénéfices concrets

La MFA bloque plus de 99 % des tentatives d’accès non autorisées. C’est donc la première mesure à mettre en œuvre pour contrer efficacement le phishing.

2. Sensibilisez et formez vos collaborateurs à détecter les attaques

La majorité des attaques réussies ne sont pas dues à une faille technique, mais à une erreur humaine : un clic sur un lien frauduleux, une pièce jointe ouverte sans vérification, un formulaire rempli trop vite.
Former vos équipes, c’est renforcer la cybervigilance au quotidien.

Les éléments à reconnaître dans un email de phishing

  • Expéditeur suspect (adresse proche mais non identique à une adresse connue).

  • Ton alarmiste ou urgent (« votre compte va être suspendu », « paiement en attente »).

  • Fautes d’orthographe ou mise en forme étrange.

  • Lien menant vers une URL frauduleuse.

  • Pièces jointes inattendues (.zip, .exe, .html).

Bonnes pratiques de formation

  • rganisez des simulations de phishing internes pour tester la vigilance.

  • Créez une culture de la cybersécurité : newsletters internes, affiches de sensibilisation, mini-quiz.

  • Valorisez les employés qui signalent un email suspect.

Une entreprise formée est une entreprise protégée. La sensibilisation réduit jusqu’à 70 % le taux de clics sur les emails de phishing.

3. Filtrez les emails et sécurisez vos domaines

Les technologies modernes de filtrage anti-phishing permettent de bloquer les emails malveillants avant même qu’ils ne soient lus.
Un bon filtrage repose sur la combinaison de plusieurs couches de protection.

Protégez vos noms de domaine

Configurez les standards SPF, DKIM et DMARC pour authentifier vos emails sortants et empêcher les cybercriminels d’envoyer des messages en votre nom.
C’est l’une des armes les plus efficaces contre l’usurpation d’identité et le spoofing d’adresse email.

Activez une passerelle de messagerie sécurisée

Utilisez une Secure Email Gateway (SEG) pour analyser les messages entrants :

  • détection de liens malveillants,
  • filtrage de pièces jointes,
  • analyse comportementale des envois massifs.

Le DNS peut être utilisé pour bloquer l’accès aux sites frauduleux (phishing URLs) et empêcher la navigation vers des domaines piégés.

4. Créez un processus clair de signalement et de remédiation

Une attaque de phishing réussie n’est pas toujours catastrophique… si elle est détectée et traitée rapidement.
Chaque minute compte : il faut pouvoir identifier, isoler et corriger l’incident avant qu’il ne s’étende.

Comment structurer le processus

  • Mettez en place un bouton “Signaler un phishing” directement dans Outlook ou Gmail.

  • Centralisez les signalements vers une adresse unique (ex. : phishing@votreentreprise.fr).

  • Documentez la procédure à suivre après un clic :

    • changer le mot de passe,

    • informer le service informatique,

    • vérifier les connexions récentes,

    • analyser les emails similaires.

  • Conservez une trame d’incident pour mesurer la récurrence et améliorer la prévention.

En cas de compromission

  • Coupez immédiatement l’accès compromis.

  • Informez les utilisateurs potentiellement touchés.

  • Analysez les logs et activez un suivi renforcé (SIEM, SOC, ou CSIRT externe).

Un bon plan de réaction transforme une faille en apprentissage collectif.

5. Surveillez, mettez à jour et anticipez les nouvelles formes de phishing

Le phishing évolue. Les cybercriminels utilisent aujourd’hui :

  • le smishing (phishing par SMS),

  • le vishing (phishing vocal par téléphone),

  • le QR phishing (liens malveillants dans des QR codes),

  • les campagnes sur LinkedIn ou WhatsApp,

  • et même des sites clones ultra-réalistes hébergés sur des domaines légitimes.

Mettez à jour vos outils et votre veille

  • Maintenez à jour vos systèmes d’exploitation, antivirus, navigateurs et plug-ins.

  • Effectuez des tests de sécurité réguliers (pentests, audits, revues DNS).

  • Surveillez les campagnes de phishing actives ciblant votre secteur via des plateformes de threat intelligence.

Des solutions basées sur l’IA et le machine learning permettent désormais d’identifier les signaux faibles d’une attaque (taux de clics anormaux, URLs raccourcies, messages suspects).

Le phishing, une menace évitable avec une stratégie complète

Le phishing est une menace simple mais redoutable. Pourtant, les entreprises peuvent s’en protéger avec une approche équilibrée entre technologie, vigilance humaine et organisation.

En appliquant ces 5 bonnes pratiques, vous réduirez considérablement les risques :

  1. Authentification multifacteur.

  2. Sensibilisation continue.

  3. Filtrage technique avancé.

  4. Signalement et réaction rapide.

  5. Veille et mise à jour constante.

Face à l’hameçonnage, la prévention reste votre meilleure défense.
En investissant dans la formation, la sécurité email et la veille, votre entreprise devient résiliente et consciente des menaces numériques.

FAQ

Le phishing (ou hameçonnage) est une tentative de fraude qui consiste à se faire passer pour un tiers de confiance, banque, fournisseur, collègue, administration, afin d’obtenir des informations sensibles ou d’infecter un poste avec un malware.

Un email de phishing présente souvent :

  • une adresse d’expéditeur inhabituelle,

  • des fautes ou une mise en page suspecte,

  • un ton urgent ou menaçant,

  • un lien redirigeant vers un site imitant un service officiel.

  • Ne renseignez aucune information.

  • Déconnectez-vous immédiatement.

  • Changez vos mots de passe.

  • Signalez l’incident à votre service informatique.

  • Surveillez vos comptes pour détecter toute activité suspecte.

  • MFA / Authentificateurs (Watchguard, Google Authenticator, Microsoft Authenticator)

  • Passerelles email sécurisées (Proofpoint, Barracuda, Microsoft Defender)

  • Formation anti-phishing (CanIPhish, CyberReady, KnowBe4)

  • Filtrage DNS (Quad9, Cisco Umbrella, Cloudflare Gateway)

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